Le Cap-Vert est passé du statut de pays pauvre à pays en développement. Cependant, il a peu de ressources naturelles pour le faire : une position géographique isolée, une difficulté d’approvisionnement en eau pour l’agriculture et eau potable, une agriculture extrêmement fragilisée par la sécheresse, une élite intellectuelle poussée à l’émigration par le peu d’opportunités sur l’archipel. Pourtant, le pays a aussi des atouts indéniables : une nature préservée et exceptionnelle, un contexte insulaire propice à l’évasion, une population accueillante et à l’âme artiste.
Dans ce contexte global atypique, l’île de Maio est considérée comme l’oubliée de l’archipel. C’est la moins développée et la moins fréquentée, et elle rencontre des difficultés à sortir de son isolement. Cet isolement peut faire son atout car on y trouve une authenticité inégalée, tant dans l’espace naturel qui vient d’être reconnu comme Réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, que dans les relations avec ses habitants.