Ce projet est né de l’expérience d’un voyageur, Didier, parti visiter le Cap-vert il y a dix ans de cela, et revenu métamorphosé par cette rencontre avec un peuple et son île, qui lui ont donné tant à réfléchir sur l’essentiel et les bases du bien vivre. Depuis cette époque, il réfléchit à la façon dont certaines problématiques des habitants pourraient être résolues, notamment la difficulté de l’accès à l’eau potable ou même simplement propre aux cultures, sans toutefois altérer l’équilibre culturel caractérisant les habitants de Maio. Début 2020, il retourne sur l’île et son attachement à ses habitants, à cette culture, sa musique, ces paysages… ne fait que se renforcer.

Quelques mois plus tard, la crise Covid-19 fait ressortir la grande précarité des habitants de ce village de pêcheurs dans lequel il avait séjourné et noué des liens. Un quart environ des habitants est tombé dans une extrême pauvreté et ne peut plus acheter les denrées de base. La réception d’un appel à l’aide fut l’impulsion de la mise en œuvre de ce projet si longtemps en germe. Didier trouve dans son entourage des personnes suffisamment motivées pour le suivre dans ce vaste projet, rassemble des personnalités aux compétences diverses et lance l’idée de la création d’une association.

Le hasard des relations le met en contact avec Aurélie Debusschère, spécialiste des peuples autochtones, qui lui relaie à son tour un appel reçu de la part du peuple maasaï, lui aussi gravement touché par la crise économique engendrée par la Covid-19. Le déclencheur est là. De ces multiples mises en réseau, naît l’Association Terre O Vent.

Cette association poursuit le souhait d’aider des peuples, principalement des peuples autochtones, dans leur chemin vers une plus grande autonomie, un écosystème économique résilient, capable d’affronter les crises du monde moderne, le tout dans un souci permanent de préservation de leur identité et de la biodiversité dont ces peuples sont les gardiens ancestraux.

Peu de temps avant la création administrative de cette association, a eu lieu le décès du papa de Didier, Aloyse, un homme fondamentalement bon, soucieux du bien être de son entourage, persévérant, allant au bout des choses malgré la difficulté et ce, toujours dans une grande discrétion. Nous souhaitons lui rendre hommage, et rappeler que son sens du devoir et des responsabilités est un modèle pour ceux qui s’engagent ici dans l’espoir d’œuvrer positivement.

Les valeurs qui nous guident sont celles de la solidarité et de l’échange, du respect du vivant et de la nature, de l’accompagnement respectueux, dans la recherche d’une véritable autonomie économique des peuples, alliée à un souci de préservation de l’environnement.