Le Cap-Vert est passé du statut de pays pauvre à pays en développement. Cependant, il a peu de ressources naturelles pour le faire : une position géographique isolée, une difficulté d’approvisionnement en eau pour l’agriculture et eau potable, une agriculture extrêmement fragilisée par la sécheresse, une élite intellectuelle poussée à l’émigration par le peu d’opportunités sur l’archipel. Pourtant, le pays a aussi des atouts indéniables : une nature préservée et exceptionnelle, un contexte insulaire propice à l’évasion, une population accueillante et à l’âme artiste.

Dans ce contexte global atypique, l’île de Maio est considérée comme l’oubliée de l’archipel. C’est la moins développée et la moins fréquentée, et elle rencontre des difficultés à sortir de son isolement. Cet isolement peut faire son atout car on y trouve une authenticité inégalée, tant dans l’espace naturel qui vient d’être reconnu comme Réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, que dans les relations avec ses habitants.

Le village de Calheta a sur son territoire les terres les plus fertiles de l’île de Maio. Durement frappée par 10 ans de sécheresse, la population a peu à peu abandonné toute culture dans cette zone et est désormais totalement dépendante des importations en provenance des autres îles, du Sénégal et surtout du Portugal. Cela crée un écart terrible entre le prix des denrées de base et les revenus locaux.

 

 

 

 

Retour à une agriculture familiale vivrière

Terre O Vent travaille en partenariat avec la population locale pour revenir à cette agriculture familiale participative, afin de retrouver une autonome alimentaire.

L’association communautaire du village a de nombreux projets : défrichage de la zone pour retirer les acacias sauvages invasifs, clôture des futurs jardins familiaux afin d’empêcher le bétail de venir manger les plantes, installation d’un désalinisateur low tech à énergie renouvelable, réflexion sur les semences pour s’adapter au mieux à la sécheresse…

C’est par des réunions fréquentes avec la population du village, avec les acteurs officiels de l’île (Mairie, Ministère de l’agriculture et de l’environnement, agence de l’eau),  avec l’association communautaire de développement du village que Terre O Vent souhaite mener un projet à l’efficacité durable dans le temps, et correspondant véritablement aux besoins exprimés.